C’était une belle journée pour s’arracher le cœur me disais-je. L’air était sec, il faisait étrangement chaud pour une période hivernale et humer les écumes maritimes m’était plus qu’indispensable. Sur moi, je n’avais que quelques futiles affaires, rien de très important. Il faut dire qu’étant pour l’instant un neko à la recherche d’un maître, certaines portes s’avéraient encore difficiles à pousser. Je marchais donc pieds nus sur le sable fin. Quelle douce sensation, la chaleur de ces grains frappés par le soleil réchauffait peu à peu mon enveloppe charnelle, et c’est en admirant l’horizon, cette frontière entre le monde terrestre et maritime, que je songeais à ma profonde et triste solitude. Bienheureusement, je ne suis pas une personne à s’apitoyer sur son sort, et l’instant était beaucoup trop chaleureux pour oser immiscer des pensées sombres dans mon esprit.
Mes longs cheveux blancs virevoltaient au grès du vent, s’amusant ainsi à lécher mon visage par légers à-coups. D’une main je tenais ces nouveaux mocassins fraichement achetés avec mes derniers malheureux billets. J’avais quitté la tenue traditionnelle des Noctis pour enfiler un jean noir des plus classiques ainsi qu’une chemise blanche à jabot. J’aurais tant aimé partager cet instant avec une personne, quoiqu’elle ait pu être. Le simple fait d’avoir quelqu’un près de soi et de s’en intéresser renforçait ma pompe mécanique qui me servait de cœur. Mais la vie n’était point ainsi, et le désir charnel ne lui était point inconnu. Et bien qu’il ait fait des ravages dans le passé, aujourd’hui, il éprouvait un certain manque à ne pas glisser ses mains sur une peau des plus douces dans les divers recoins du plaisir. Il s’asseya un instant sur le sable et sa tête dans les pensées, entre terre et mer, il se posa en pensant à un utopique partage entre deux êtres.


[HRP: C'est un peu court, un peu bizarre mais j'espère que ça te plaira comme début !]

Perdu dans mes pensées et scrutant l’horizon, je me rendis vite compte que ma pensée de départ qui était plutôt coquine s’était étrangement aventurée vers des recoins plus sombres. En effet, à cet instant je me demandais si par hasard une personne se retrouvait maintenant en manque d’air et que la seule solution était de lui faire une trachéotomie, comment est-ce que j’aurai pu m’en sortir avec les outils présents et les rares choses que j’avais en poche. Bien heureusement, un bref coup d’œil sur la plage me montra bien que je n’avais pas à risquer telle chose ici vu qu’il n’y avait pas beaucoup, ou plutôt aucun, potentiel patient dans les parages. Un sourire un peu stupide se dessina sur mes lèvres et d’un geste lent je me tapote la tête pour reprendre mes esprits et des intérêts plus terre à terre bien qu’il s’avérait que ma fonction de médecin me manquait grandement. Après tout, j’avais fait ma demande et il ne me restait plus qu’à attendre l’approbation de l’ordre des médecins pour savoir si oui ou non, j’avais la possibilité d’exercer mon art dans les parages.

Je ne me lassais pas d’observer ce paysage désert et cette vision paradisiaque des océans. Mais qu’elle ne fut pas ma surprise quand surgit devant moi une personne tout aussi souriante qu’inattendue. En effet, j’étais beaucoup trop occupé par mes pensées pour me rendre compte qu’il y avait quelqu’un pas très loin de moi. Enfin, maintenant, je ne pouvais plus le nier ! Elle me faisait face, avec son doux minois, sa tête penchée et sa poitr… Enfin, mes yeux se forcèrent à se fixer sur son visage. Un peu gêné je lui souris puis me lève. J’époussète un peu mon jean puis inclina légèrement la tête.

‘Bonjour… ! Il n’y a pas grand monde aujourd’hui.’

Ma réplique était assez stupide mais elle m’avait pris au dépourvu. Elle était de la même espèce que moi. C’était certainement la première neko que j’apercevais depuis mon arrivée. Je me demandais alors si elle était soumise, rebelle ou si elle avait un maître. Plusieurs questions se bousculèrent mais le moment n’était pas choisi pour poser ce genre de question. Oui, c’était beaucoup trop direct. Je me décida tout de même à engager la conversation.

‘Vous venez souvent ici ? Moi, c’est la première fois et je ne vous cache pas que je suis agréablement surpris. Je me nomme Shadow, et vous ?'